Flores est une ville construite sur une ile au milieu d’un lac bien sympa. La principale source de revenu de la ville semble être le tourisme apporté par les restes de la civilisation maya qui l’entoure. Restes qui sont plutôt cool, notamment un, que je n’ai pas pu aller voir, mais j’y retournerai, qui demande 2 3 jours de balade au milieu de la jungle pour être atteint. Tikal est accessible après une grosse heure de route et est plutôt sympa à voir au lever du soleil, depuis le haut de la grande pyramide en écoutant la jungle qui se réveille. Enfin ce serait super cool s’il n’y avait pas ces connards de touristes qui font un bordel sans nom, à parler et rigoler et à détruire l’ambiance assez magique de ce lieu. Oui je suis dur, mais dites-vous que c’est bien pire qu’un mec qui viendrait courir à poil dans une église en criant au milieu d’un enterrement. Oui, en effet, ça mériterait des claques.

Et donc Tikal c’est cool, mais il y a beaucoup de monde. On a eu la chance d’avoir un guide (oui, l’entrée avant le lever de soleil est interdite sans guide) du coin qui parlait espagnol. En effet, lorsque le groupe a été divisé en deux avec d’un côté ceux qui veulent la visite en anglais (environ 55 mecs) et ceux qui veulent la visite en espagnol (à peine 10) vous comprendrez que je suis allé avec l’espagnol, meme si je ne comprenais pas tout. Ce que j’ai retenu est qu’il y a quelques dizaines d’années les mayas vivaient encore sur le site et l’entretenaient un peu, notamment en coupant les arbres poussant dans les ruines avant que les racines n’explosent tout. Mais depuis que le site a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ils se sont fait dégager de l’endroit où ils étaient nés et n’ont plus l’autorisation pour entretenir le bousin. On les sent un tout petit peu aigris … Et quand on les lance sur le sujet « mais où sont les restes mayas aujourd’hui ? enfin tout ce qu’on a retrouvé ? » Ils … Disons qu’ils ne parlent pas de la France, de l’Angleterre et de l’Espagne de façon très chaleureuse …

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Je viens donc de passer 10 jours à faire le tour du Yucatan en première classe, voiture surclassée, deux fois, hotels de luxe et restaurants aux prix bien ajustés. On a fait le tour des tas de cailloux de la région et je dois dire que l’organisation était pas mal puisqu’on n’a jamais eu personne, il est vrai que lorsque l’hotel a une entrée privée sur Chitzen Itza, ca permet d’être-la-bas avant les touristes.

Nous avons passé la première nuit à Cancun, horrible cité touristique vendant du All Inclusive aux touristes américains venant consommer de la plage de sable blanc. Il y a 30 ans, Cancun était un village de 150 pécheurs, il y a aujourd’hui 700 000 Habitants pour 30 000 chambres d’hotel. On fait difficilement plus artificiel… Une chambre pour une personne coute environ le salaire mensuel médian du Mexique. Et on est à peine entré dans le milieu de gamme à ce prix-là. Et en plus, ils galèrent à avoir un système info qui fonctionne …

Dans les trucs à voir et inutiles … Globalement tout était pas trop mal avec un spécial coup de cœur à Ekbalam, Uxmal et Becan, la dernière pour le fait que c’est la seule où les architectes se sont tapés un délire escaliers et en ont foutus partout, y compris à l’intérieur, ce qui donne un résultat très fun à explorer. Le reste c’était sympa, mais ca reste de gros tas de cailloux. On sent quand même l’aspect historique et imposant, à la limite du mystique, et il est dur de rester totalement insensible.

La plus grosse réalisation était lors de notre première visite, à Ekbalam, un coin ou personne ne va. Une petite cité des rois, une des plus anciennes où ils n’ont commencé le boulot qu’il y a une quinzaine d’années. On a donc pu voir l’entrée vers l’inframonde à travers la bouche du monstre de la terre, entrée qui a été parfaitement conservée puisque la salle derrière a été utilisée pour enterrer le roi, qui a donc été muré avec 7000 offrandes. L’intérêt est que lorsque qu’on protège un truc en plâtre derrière deux murs de pierres, globalement ca protège. Ce monstre de la Terre, personnage classique du monde maya, est de loin la sculpture qui a le mieux traversée les ages que nous ayons pu voir. Et quand un truc comme ça est d’origine à 85%, ca a vraiment de la gueule. Et donc cette entrée est bien mieux conservée que sa symétrique (de l’autre coté de l’escalier principal), d’où la question, mais pourquoi l’autre n’a pas été aussi bien conservée ? Elle était censé être utilisée comme tombe pour le fils non ? En effet, mais elle était vide lorsque nous avons déterré. Et donc, le fils, il est enterré ou ? A ce point de ce dialogue écrit d’une seule traite sans utilisation des mises en forme traditionnelles je me dois de faire un aparté afin de préciser le cadre, nous sommes donc en train d’avoir cette conversation depuis le haut du batiment principal en regardant dans la direction de la place principale. Et le mec de répondre : ha ba le fils, on espère le retrouver dans une de ces deux autres structures. C’est à ce moment-là qu’on remarque enfin deux monticules de 25m de haut de part et d’autre de la place, monticules couverts d’arbres et qui contiennent en leurs seins plusieurs milliers d’années d’histoire, et surement des cadavres … Et tu te dis ensuite, que dans cette région plate de chez plate, comme les seins de … Elle se reconnaitra (Mouahaha, j’écris ça mais en vrai je pense à personne). Et bien chaque inégalité, chaque monticule, aussi petit soit-il, a été fait d’une main humaine il y a plusieurs milliers d’années. Ca secoue … Grandeur de l’univers, immensité du temps qui passe, l’homme et toute civilisation est éphémère, ce genre de connerie. Enfin c’était cool, et se balader dans ce monde-là revient à se balader dans ce sentiment.

Il y a juste Tulum, qui, selon le fait approuvé par moi qu’un truc moyen sans personne est infiniment mieux qu’un truc bien avec du monde, est tout pourri. Certes la vue depuis le tas de cailloux est jolie mais franchement, le nombre de touristes, le fait que TOUT est inatteignable puisque protégé par des barrières en font un truc tout naze et sans aucun intérêt. Alors oui on peut me dire que les barrières sont indispensables pour protéger et je ne dirai pas le contraire, mais au final il reste que le site est surpeuplé et tout nul. En fait, ça fait zoo. J’aime pas les zoos.

C’est quand meme un bon coin pour faire des photos, la plage est cool, avec des vagues et un peu de vent, pas souvent de quoi faire du kite, mais il doit y avoir des jours avec.

C’était vraiment une bonne semaine et demie mais ce n’était pas moi, on était beaucoup trop dans la consommation de culture, d’un pays. Je préfère de loin vivre avec les locaux et ne pas voir grand-chose que le contraire.

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Journée de dingue. Journée sportive. Journée kayak.

Loreto est face à un groupe d’iles estampillées parc naturel et nous avons donc décidé d’aller y faire un tour. Aujourd’hui est un jour sans trop de vent donc nous allons a l’ile coronados en kayak.

Le truc qu’on n’avait pas trop anticipé est que l’ile est relativement loin, et que lorsqu’on va quelque part en kayak, il faut rentrer…

Nous sommes donc parti en début de matinée en longeant un peu la côte avant de faire la traversée, traversée bien tranquille, nous voyons au passage un groupe de plongeurs péchant des coquilles dont je ne connais pas le nom en français et arrivons dans un petit lagon tout bleu et tout joli. Nous ne sommes pas tout seul mais impressionnons tous ces touristes venus en bateau à moteur. Enfin tous … Il n’y a qu’un couple et une famille d’américains qui nous sous-loue nos kayaks pendant notre pause casse-croute.

Après un certain nombre de changements d’avis nous décidons d’aller faire le tour de l’ile en entier et pas juste un petit bout, ce qui est plus long, mais qui au final vaudra vraiment la peine.

Lors de notre départ nous apercevons dans le lointain une paire de baleines, enfin on ne voit que leurs souffles mais cela est déjà cool. Juste après cela nous arrivons devant des falaises pleines de blue footed boobies, ces piafs aux pieds bleus. Et bien dans la vraie vie, ils sont vraiment bleus et vraiment super cool et vraiment rigolo.

La suite de la balade nous a emmenés dire bonjour à une colonie de lions de mer. Ce sont de gros phoques, c’est pataud sur les rochers mais classe dans l’eau, ça fait un énorme bouquant et ne ressemble à rien lorsqu’ils se laissent flotter avec juste une nageoire qui sort de l’eau. Un peu comme lorsque tu es dans ton lit, que tu as trop chaud et qu’il faut que tu sortes juste une jambe afin de se refroidir. Il y avait un groupe d’une quinzaine de jeunes dirons-nous qui nous regardait avec beaucoup de curiosité nous suivait et jouaient autour de nous. C’était énorme. On a pas le courage d’aller se baigner, même si les locaux nous avaient qu’il n’y avait aucun danger. Ce sont quand meme de gros bestiaux.

Nous avons fini le tour de l’ile en croisant trois bandes de dauphins, qui sautaient et s’amusaient comme des fous. J’ai enfin vu des dauphins sauter hors de l’eau dont deux qui ont fait un saut synchronisé à deux ou trois mètres de haut.

Le retour a été long, très long, mais vraiment très long. Surtout lorsque le vent s’est un peu levé de face. On a dit au revoir à un dernier lion de mer qui s’était sacrément éloigné de la colonie et continué à pagayer, encore et encore, un coup de pagaie après l’autre.

C’était une bonne journée, mais pas vraiment de tout repos. Nous sommes revenus au bout de neuf heures et demie et on en a bien passé plus de huit dans les kayaks, la traversée prend entre deux heures et demie et trois heures et nous avons fait un total d’environ quarante kilomètres. On a mal aux bras.

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Petite journée plan foireux comme on en fait peu, on est parti en stop pour descendre le long de la cote vers un village qui est, semble-t-il, sympa. On galère vraiment à trouver quelqu’un pour nous prendre en stop et celui qui nous prend ne fait que la moitié du chemin. On s’arrête donc à Nopolo/Loreto Bay, contrée touristique s’il en est, tout plein de magnifiques baraques, un golf bien vert, les rues sont  joliment pavées et décorées de végétation en tous genres. Enfin c’est la classe. On se balade donc et trouvons la plage appartenant surement à l’hôtel d’à côté mais avec un accès public. Petite sieste sous les palapas.

On finit par repartir en direction de puerto escondito, notre objectif du jour. Objectif atteint sommes toute assez rapidement et notre lift nous laisse en plus dans le port, ce qui n’est, au final, pas idéal puisque c’est juste une marina, sans rien. Une très belle marina, un très beau port naturel extrêmement bien protégé mais quand même, il n’y a pas grand-chose à voir.

Après renseignements, nous apprenons qu’il y a une très jolie plage de l’autre côté de la colline. On part donc faire le tour pour en effet atteindre cette jolie après une bonne heure de marche sous le soleil. L’eau est claire, avec quelques cailloux et on regarde les pélicans pécher, on se fait offrir des bières par des américains campant ici, tout est pour le mieux.

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Nouveau plan foireux. Comme la météo n’est pas censée être top pour faire du kayak (comprendre qu’il y a du vent de face) on décide de partir à San Javier, petite église à l’intérieure des terres qui doit être cool. Il y a aussi surement des peintures rupestres et ce genre de choses. On se fait donc déposer par notre hôte à l’entrée de la route pour faire du stop sur 36km, la route n’est pas passante mais il y a un saloon faisant des burgers dans une ambiance farwest qui fait bien plaisir. J’en profite pour manger un burger en guise de petit déjeuner et on voit passer la première voiture sur la route au bout d’une demi-heure. Bon … On vient de la louper, dommage.

Un burger plus tard, nous sommes donc au bord de la route à attendre, attendre, prendre deux trois photos, regarder les chèvres traverser la route, et encore attendre, attendre. Au moment où on commence à cuire et à désespérer, compter un peu plus d’une heure, un pick-up s’arrête et nous fait monter à l’arrière. Petite virée avec vue panoramique et dans le vent sur une route au milieu de la sierra. Sublime. Arrivée à San Javier où on visite l’église et les alentours, une église au milieu du rien, ils se faisaient quand meme pas chier les religieux à l’époque parce qu’il y a franchement pire comme coin pour se faire batir une propriété, euuh, monument religieux.

Une fois que l’on a fait le tour du propriétaire, on se fait une pause sur les balançoires et tape-cul avec nos nouvelles amies, trois sœurs mexicaines de 3, 6 et 9 ans trop chou. Après un moment on finit par continuer sur la route qui traverse le village, il parait qu’il y a un senor qui peut nous emmener voir des peintures, on ne sait pas du tout où le trouver mais il y a une route, donc on va tout droit.

Il fait chaud, le soleil tape, et j’ai franchement le sentiment d’aller nulle part. Maude insiste pour qu’on continue un peu. Une voiture s’arrête et nous indique que trois cents mètres plus loin il y a de l’eau et qu’il se passe quelque chose …. Soit, s’il se passe quelque chose … On est alors rattrapé par nos copines au complet avec leurs parents qui vont dans la meme direction que nous et cherchent aussi le senor, Victor de son nom.

Après l’avoir trouvé et refusé de payer 300 pesos et de toute façon on n’a pas les bonnes chaussures, et pas de pantalon, et les gamines sont trop petites … nous faisons demi-tour direction Loreto pour finir cette journée.

C’est sans compter sur cette famille bien charmante qui explore. Nous avons donc fait quelques arrêts sur la route pour aller visiter. Je dois dire que le dernier était le plus fun. Le père a repéré une grotte au milieu de la montagne et a décidé d’y aller, en claquette, la bière à la main avec les gamines. Le truc c’est que marcher en claquette dans les cailloux perso je m’en tape, mais les cactus c’est autre chose. Il y a des épines partout c’est insupportable mais les gamines, bien vaillantes, ont quand meme sacrément fatigué sur la fin de l’expédition qui a bien dû durer une heure et demi. Mais elles étaient trop mignonnes. Et celle du milieu, Veida de son prénom, enfin je crois, est ma nouvelle amoureuse, on se donne la main et tout. Mais pas de jalouses !

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Nous avons donc été déposés à l’entrée de Loreto et avons appelé Vanessa, la personne chez qui nous allons rester en couchsurfing pour au moins quelques nuits. Elle vient nous chercher en voiture et après avoir mangé une paire de tacos (c’est quand meme bien bon les tacos, je n’arrive pas à m’empêcher de mettre de la sauce piquante et souffre à chaque fois, mais c’est un détail) nous arrivons chez elle. Petite maison un peu excentrée et pas bien remplie mais possédant une légère, mais très légère odeur, vraiment le truc que tu remarques à peine, tellement légère que tu n’en parles meme pas sur un blog. Une très légère odeur de chien mouillé. Odeur imprégnant les canap’ trop petits sur lesquels nous passons la nuit, nuit agrémentée de quelques amis moustiques venant nous rendre visite. Un plaisir. Mais elle est gentille et on ne paye rien c’est quand meme sympa.

Le lendemain nous allons faire un tour dans le bled, s’arrêtant pour une sieste sur une plage de sable noir, il y a du vent, on regrette un peu les kites laissés à La Ventana mais on n’est pas là pour ça. On visite la ville, elle a pendant longtemps été la capitale de la péninsule et on y trouve donc une église jolie ou non je n’y connais trop rien, je laisse apprécier les passionnées. Nous sommes à la recherche d’un loueur de kayak proposant des prix décents (sérieusement, 70 USD la journée ? c’est plus cher qu’en France). Un mec sur le port nous propose un peu moins, on verra bien, en attendant on se balade et de toute façon la météo n’est pas idéale pour demain. Trop de vent.

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Changement de météo, de plans, nous ne sommes pas allés à Punta Conejo avec Jesse qui est remonté vers les USA sans nous.

Je reprends la route donc je recommence à avoir deux trois trucs à raconter. Nous, Maude et moi, sommes repartis hier sans presque aucun délai sur le planning. On voulait partir à 9h mais une copine nous a proposé de nous emmener à La Paz vers 10h15 avant de nous planter à 11h, une autre personne parfaitement aimable était alors elle aussi sur le départ pour La Paz, comprendre déjà dans la voiture et pouvait donc nous emmener mais au final il n’avait pas envie, meme pas envie de nous rendre service, enfin bref, il a annulé son passage à La Paz. Il faut environ 6h de route pour aller à Loreto depuis La Ventana, il est 11h15 et nous ne sommes pas encore partis, on sent le plan absolument pas foireux…

On commence donc à partir en stop et on se fait ramassé par un pick-up au bout de quelques secondes, ce qui fait plaisir. Ils ne vont pas dans la même direction que nous mais nous déposent sur la voie principale ce qui est déjà pas mal. Donc premier bout de chemin fait à l’arrière d’un pick-up, plutôt cool. On est donc à l’intersection avec la route principale, en plein soleil et on commence à compter les vaches qui traversent, il fait chaud au milieu des cactus et on se fait des plans sécu : on se donne quoi comme limite avant d’accepter de prendre un bus depuis La Paz ? Combien ça coute ? 500 Pesos, putain ça fait chier … (oui cela fait moins de 30 euros, mais ça fait chier quand meme, ça fait genre 10 15 repas !). Les voitures passent, nous disent toutes bonjour mais personne ne s’arrête… Bon bon bon …

Hoo, un mexicain s’arrète, dans une voiture à peine explosée mais ce ne sera pas la pire de la journée, il bosse à l’aéroport à contrôler que personne ne fait rentrer de fruits et autre bouffe dans le pays. Contrôle sanitaire. Il va jusqu’à La Paz et nous dépose sur l’autoroute à la sortie de la ville, la seule route qui sort et qui va droit vers le nord, vers Loreto. On est arrivé à la première étape, il est autour de midi et demi, on est un poil à la bourre mais c’est pas encore catastrophique, on se fait une pause glace.

Bord de l’autoroute, les voitures passent mais ne s’arrêtent pas, le bon côté des choses est qu’on est au Mexique donc le bus s’arrête au bord de la route. Au besoin on n’aura pas à retourner en ville chercher la gare routière. Un camion passe et s’arrête, on ne capte pas tout de suite que c’est pour nous. Maude court pour lui demander où il va, Constitucion, deux heures plus loin au nord. Très bien on y va !

On arrive donc dans notre premier camion après avoir fait deux voitures, gros camion flambant neuf, je suis à l’avant, Maude est assise sur le lit à l’arrière, c’est nickel ! Il ne roule pas super vite, surtout lorsqu’il y a des déviations à cause de travaux. Enfin déviation … Disons qu’il y a une route en terre absolument dégueulasse parallèle à la route en construction. On arrive sain et sauf à Constitucion, il est quatre heures et quart, le soleil n’est plus très haut dans le ciel et nous avons encore 150km à faire. Tout va bien, on se fait une pause poulet grillé.

Presque cinq heures. Retour sur le bord de la route. Une voiture s’arrête à peine a-t-on posé nos sacs. Elle va au bled suivant, 20km à pleine vitesse, c’est toujours ça de pris. Elle nous dépose à la sortie du village, le soleil commence à descendre et les voitures passent un peu sans s’arrêter. Une des voitures les plus pourrie que j’ai vue depuis longtemps s’arrête, il n’y a pas de capot, de parechoc ou meme de carrosserie à l’avant, la voiture touche toutes les irrégularités sur la route mais on va pas se plaindre on avance. On dépasse le bus, plutôt une bonne nouvelle, s’ils nous déposent juste devant on devrait pouvoir l’arrêter et finir en bus, ce qui est plutôt cool lorsqu’on est à une heure du coucher de soleil.

Le bus tente de nous arnaquer, 200 pesos par personne, sur un éclair d’absurdité on dit non.

Il est tard, le soleil se fait très bas on est au bord de la route au milieu du rien. On commence à regarder s’il y a des coins pour planter la tente au bord de la route. Le soleil est vraiment très bas et on y croit absolument plus lorsqu’un nouveau camion s’arrête. Il va à Tijuana et passe donc par Loreto, parfait. Je laisse Maude faire la discussion, de toute façon je galère un poil en espagnol et il y a un putain d’accent. Je comprends juste qu’il fait la boucle Tijuana los Cabos en chaine en faisant des journées de 20h. Oui ça fait beaucoup … Après 4 voitures et 2 camions on arrive à Loreto à 20h, il fait nuit noire mais on y est.

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En bonus, si la connexion le permet, tout plein de photos, beaucoup ont déjà été postées sur facebook, on y trouve des photos de slushball, de la compet’, de là où je suis, de gens, de la plage …

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C’était donc une semaine sympa, avec du vent, des français faisant de la natation en cherchant à naviguer trop tot dans la journée et qui donc plantent fatalement leurs kites dans l’eau sans pouvoir les redécoller. L’objectif était d’aller jouer avec les baleines que l’on voyait dans la baie, c’est joli les baleines, c’est gros, meme de loin. Mais franchement, je ne sais pas si je serai confiant juste à côté.

J’ai donc rencontré toute la bande des pionniers du foil en France, une bande de sudistes bien sympa avec des champions du monde, des champions de France jeunes, des constructeurs des meilleurs foils sur le marché … Tout plein de bonnes choses quoi. On a eu des semblants de soirées, les compétiteurs ne picolant pas trop et la ville étant bien vide maintenant que la saison touche à sa fin. Aujourd’hui tout le monde vient de partir et la fièvre et l’agitation retombe. Tom a pris un avion vers la république dominicaine d’où il va embarquer sur un bateau en direction du canal de Panama avant de faire la traversée du Pacifique direction la Nouvelle-Zélande. Fionna est monté dans un avion direction la France et l’Espagne pour faire un peu de snowboard et de plage. Sydney vient de repartir à la maison … Il ne reste que les locaux et les quelques irréductibles qui commencent à ranger le camp, d’ici une semaine ou deux il n’y aura plus personne.

Je suis donc au début d’une nouvelle transition, ces derniers deux mois et demi m’auront apporté tellement de choses, sur des modes de vie possibles, sur des philosophies, sur le plaisir de vivre au soleil, sur le fait que la vie est simple et que ceux qui pensent le contraire sont juste en train de passer à côté. Hoo, j’ai aussi rencontré des cons finis, des gens qui clairement, passe totalement à côté des choses importantes de la vie, ou du moins ne l’aborde pas de la bonne façon. Mais cela ne conforte que mon envie de profiter au maximum, la vie est bien trop courte pour se préoccuper des choses importantes.

Le vent commence à tomber, je dois dire que cela fait un moment, et il est bientôt temps de partir, mon prochain billet d’avion de La Paz à Cancun est pour le 4 avril, date à laquelle je vais rejoindre mes parents pour une dizaine de jours de vacances à visiter les ruines mayas du Yucatan ainsi que profiter du soleil et de la plage. Cela va me changer de voyager avec de l’argent pour un temps. En attendant le 4, le vent ne semble pas très fort et je risque d’aller faire un tour un peu plus au sud avec Maude pour faire une ou deux semaines de surf.

Mes parents repartiront le 13 et à ce moment je prendrai la route pour le sud, pas trop d’idée de la route que je vais prendre, mais il est bien possible que je rejoigne Maude à nouveau pour la descente en Amérique centrale. L’idée est de descendre tranquillement pour choper un avion vers la France courant juin depuis le Honduras ou Panama.

Retour à la vie de nomade sans trop savoir ou je dormirai le soir, nouvelle transition. La route continue.

Le temps s’enchaine entre les gens à voir, les jours de vent passés sur l’eau et les matinées à juste prendre un café sur la plage, tranquillement, en regardant les oiseaux plongeant dans l’eau au milieu des quelques nageurs s’essayant à la chasse sous-marine.

Petite page de quotidien. L’autre jour, après une session de kite particulièrement sympa, nous sommes allés rejoindre des potes qui se sont installés pour une semaine aux hots springs, nom d’une plage au nord de La Ventana. Cette plage doit son nom à l’eau brulante (genre 50 60°C) courant sous le sable, eau que l’on peut atteindre en creusant sur une paire de mètres ou en utilisant le puit installé par nos prédécesseurs. L’idée est ensuite de faire un trou dans le sable, d’y mettre une bache que l’on remplit d’eau chaude, on ajuste la température avec de l’eau froide et on détend les muscles endoloris par la journée dans ce bain brulant, le tout au coin du feu, au son de quelques musiques et une margarita en main.

Une fois habitué à cette température, le plongeon dans l’océan réactive la circulation sanguine au milieu d’une eau s’allumant au moindre mouvement. La bioluminescence est un phénomène que je n’avais jamais observé. C’est vraiment joli et accompagne parfaitement le magnifique ciel étoilé que l’on observe par un ciel clair loin de toute pollution lumineuse.

Petite session de yoga matinal le jour suivant, sur le toit de Playa, avec vue sur la baie et les marcheurs promenant leur chien ou allant pour une baignade au réveil. La chaleur commence à monter doucement et on aperçoit au loin les premiers moutons indiquant une nouvelle journée de vent. Un petit déjeuner composé de fruits et d’œufs brouillés donne l’énergie pour la journée à venir. Un café sur la terrasse à l’ombre des palmiers pour profiter des jolies filles qui passent, le vent commence doucement à monter, un trainer kite se lève, un futur kiteur en préparation. D’ici une heure il sera temps d’aller sur l’eau.

Le vent tombe vers cinq heures, un déjeuner tardif, deux litres d’eau douce pour contrebalancer les dix litres d’eau salée que l’on vient de boire, une douche et on retrouve tout le monde dans la dernière maison sur la plage, des gens viennent d’y emménager pour deux mois, l’occasion de faire la fête au bord de la plage avec une magnifique vue sur la baie, et je ne bosse pas ce soir. Restons malgré tout sérieux, il y a du vent demain, il serait malvenu d’être fatigué avec une gueule de bois et de rater un jour de vent.

Demain soir ce sera côtes de porc chez dalaney’s, fumées, je ne savais pas trop à quoi m’attendre mais la coupe est surprenante et le résultat fabuleux, rien de tel pour finir une bonne paire de jours.

Je bosse le lendemain, Larry et Raven jouent sur le toit, soirée particulièrement bondée, impossible de mettre un pied sur ce toit, service délicat mais on fait avec, on bosse sous les étoiles on ne va pas non plus se plaindre …

Une autre soirée, plus tard dans la semaine, nous a vu finir la soirée dans un camping plus loin sur la plage, soirée au coin du feu avec les guitaristes du cru et quelques passages dans le sauna fait maison, juste ce qu’il faut pour se détendre après quelques jours de kite non-stop.

J’ai eu beaucoup de demandes sur mon quotidien, et c’est vrai que je n’ai pas donné beaucoup de nouvelles, mais comme vous voyez, il n’y a pas grand choses à dire, juste un quotidien assez classique au final.