Ça fait déjà un bout de temps que je traine mes guêtres sur cette planète et pourtant ça ne fait pas si longtemps que ça que j’ai l’impression de vivre, disons de faire mes propres choix, dictés uniquement par mes envies présentes et futures. Et c’est quand meme plutôt cette direction qu’une vie doit prendre, la vie est bien trop courte pour perdre du temps à faire des choses que l’on n’a pas envie de faire.

Certains me diront et d’ailleurs me disent que ce n’est pas une vie, que la réalisation de rêves ne dure qu’un temps et que la réalité reprend ses droits un jour ou l’autre.

Je ne suis pas d’accord, absolument pas d’accord. Je ne vois aucune raison pour laquelle cela devrait se dérouler ainsi, la vie est absurde, elle n’a aucune sens, alors pourquoi devrait-elle être contraignante ? La vie n’est qu’une succession de présents, de situations. Nous avons la chance d’être libre, nous avons donc la chance de choisir la situation dans laquelle nous sommes et celle dans laquelle nous serons. Ce que certains appellent des contraintes, je les appelle des compromis. Il est en effet difficile de vivre en ne faisant aucun compromis, mais il est parfaitement absurde de se trouver dans une situation contraignante, que l’on n’aurait pas choisie.

Le réveil sera difficile… Une phrase que beaucoup de gens ont pensée, en me le disant ou non, et que j’ai donc régulièrement entendue. Cependant je ne la comprends pas. Je dirais que cela signifie que la réalité me rattrapera un jour et que je devrai agir en conséquence. Cela sous-entend plus ou moins que je devrai alors choisir en fonction de cette réalité et non en fonction de mes envies. C’est-à-dire que les contraintes seront telles que je ne pourrai plus exercer ma liberté et choisir la situation dans laquelle je me trouve de mon plein gré ? J’avoue qu’à part l’emprisonnement, j’ai du mal à envisager une telle situation. Sachant que, par respect et pragmatisme, je tente de me plier aux lois du pays où je me trouve, je pense ne pas arriver en prison.

Il reste la prise d’otage. J’avoue que je serai emmerdé.

Sans aller aussi loin, beaucoup de gens doivent entendre par la qu’un jour il faut trouver un métier, payer des impôts, s’acheter une maison, mettre de l’argent de coté pour ses vieux jours … Rien de tout cela n’est une contrainte. Payer des impôts est un choix, si tu ne travailles pas tu ne payes pas d’impôts. Certes, à partir du moment où tu travailles, il y a peu de pays où tu ne seras pas imposé. Mais l’impôt n’est pas indispensable au fonctionnement d’une société, ce n’est qu’un paiement en échange de services rendus par une entité appelé état. Il est donc possible de choisir les services et le montant que l’on souhaite payer en retour, c’est le principe d’une démocratie. Et si ce fonctionnement est un tout petit peu cassé en France, ce n’est pas le seul endroit où il est possible de travailler. Il est ensuite possible de feinter et de ne pas payer d’impôts alors que l’on devrait. Ce n’est jamais qu’un prix à mettre sur un jeu surement très amusant avec le fisc. La maison est évidemment un choix, et mettre de l’argent de coté pour ses vieux jours n’est qu’un compromis entre le niveau de vie d’aujourd’hui et celui qu’on veut avoir plus tard.

Le réveil sera-t-il difficile ? J’en doute. Ce ne sera jamais qu’une nouvelle vie qui commence. J’ai lu un truc disant qu’une vie durait généralement entre 5 et 7 ans. Et au regard de ce que j’ai vécu, cela semble se tenir. Petite enfance dont je ne me souviens pas, enfance, collège et lycée. Ensuite la prépa et l’école, qui peuvent aller plus ou moins ensemble, c’est grossier. Aujourd’hui je voyage, je doute que cette vie dure 5 ans, je risque de me lasser avant. La prochaine vie sera très surement tournée autour d’un vrai travail et/ou une histoire de famille, la suivante est bien trop loin.

A quel moment ce fameux réveil arrivera-t-il ? Lorsque je ne vivrai plus mes rêves ? Lorsque le bonheur sera inatteignable ? Un chanteur qui a de très jolis textes, Aldebert pour ne pas le citer (et si certains veulent dire que j’ai un cœur de midinette, hurler des choses du genre « GAY ! », faites vous plaisir, je vous emmerde cordialement), a écrit que le bonheur c’est de vouloir ce que l’on a déjà. Si on s’en tient à vouloir ce que l’on a, comment le rêve pourrait-il prendre fin ?

Grosse pensée à mes parents, mes grand-mères et la famille que j’aime beaucoup. Pensée à tous ces amis que je n’ai pas vus depuis un moment et à tous ceux dont j’ai croisé la route. Je passerai quelques semaines en France pour noël, j’organiserai un marathon des gens que je n’ai pas vu depuis trop longtemps.

La vie est un rêve,

Bonne nuit

12 commentaires

  1. Va travailler branleur ! :)

  2. Ça chauffe chez les kangourous !

  3. La vie n’est qu’un long moment même.
    Et 90% du temps que l’on parle, on ne se parle en fait qu’à soi-même. Donc quand des parents ou des amis parlent pour nous convaincre de tel ou tel choix à faire, c’est à se demander s’ils n’essaient pas d’abord de se convaincre eux-mêmes de la justesse des choix qu’ils ont fait et donc de la vie qu’ils mènent. En fait, je me rends compte qu’il est même assez rare de tomber sur des gens qui ont conscience de ça. Parce qu’en définitive si chacun essaie de vendre ses arguments à l’autre concernant les meilleurs choix qu’il faudrait faire, vantant un peu son modèle de vie, à la fin de la discussion personne ne s’en trouvera plus avancé. Résultat, les discussions intéressantes se font principalement avec des individus qui ne voient pas leur vie comme un agenda qu’ils auraient fixé une fois pour toute et qui auraient déjà des réponses à tout – insatisfaisantes sûrement, mais garantissant cependant une certaine stabilité – mais plutôt comme quelque chose qui bouge constamment et qui évolue au gré des événements.
    Bref vive les gens à la vie incertaine.

    (Sur ce sujet, je te conseille grandement la lecture suivante (j’espère ne pas te l’avoir déjà passée), http://www.jiddu-krishnamurti.net/en/think-on-these-things/1963-00-00-jiddu-krishnamurti-think-on-these-things-chapter-17)

  4. Bon anniversaire mon grand voyageur, bons moments présents, bon rêve! Bonnes « parlottes » avec toi mēme, non pas pour etre convaincu, mais pour pouvoir echanger et trouver le moyen de vivre avec les autres, et que les 10% de parole restantes soient les plus enrichissantes pour la vie que tu choisis.

  5. bon anniv mon neveu , je me demande si une bière de plus ne serait pas bénéfique à ton état de santé
    bises

  6. Salut B****t !

    Eh ! oui, il faut une grande occasion pour que je me décide à communiquer ….
    Avec un léger retard, reçois mes affectueuses pensées à l’occasion de ton 25ème anniversaire !

    Puisque je me suis permise il y a quelques années de t’affubler de ce sobriquet familial réservé aux mâles Cadiou, il me semble normal de t’informer de ce qui va avec : le carnet de route du B****t !
    A certaines étapes de la vie, liées à l’âge ou aux circonstances de fait, le B****t se voit attribuer des obligations ou de nouvelles possibilités ; je n’énumèrerai pas ici, en public, l’ensemble de ces préceptes qui vont du plus sérieux au plus farfelu … mais juste celui en rapport avec les circonstances : ton 25ème anniversaire !
    Un B****t de 25 ans peut chasser la loute en toute liberté !

    Ne cherche pas le mot « loute » dans le dico ou ailleurs, il fait parti du langage « d’entre-soi » que nous cultivons pour nous rapprocher davantage les uns des autres…..

    Je pense, qu’à ce stade, tu es un peu déçu ….. normal….. le concept de B****t date un peu et celui que je viens de t’indiquer ne t’ouvre pas de nouveaux espaces de libertés !!!

    Je lis que tu penses faire un tour sur le vieux continent en fin d’année, peut-être nous croiserons nous à cette occasion, n’oublie de rapporter une pouillerie à ta mère, il reste une place au dessus de la cheminée de La Tranche….
    bizzzzzzzzzzzzzzz

    (ndlr : une censure atroce fait rage sur ce blog, et un certain sobriquet a été étoilé afin que … Disons que bien que ma mère ait offert ce sobriquet à certains potes, certains ne l’utilisent pas encore. Enfin bref, laissons le dans la sphère privée =) )

  7. La copine de la mère

    Ouiche, ne suivre que ses désirs, c’est ss doute ça que l’on devrait tous faire… Perso, payer des impots n’est pas un choix car travailler n’en n’est pas un non plus.. J’aurais adoré ne rien faire !!! Ah, vivre de ses rentes… Mais je te l’accorde j’aurais ss doute pu faire d’autres choix, à un moment où à un autre.. A quels moments ? Quels autres choix ? Je l’ignore, ou péfère l’ignorer. On a toujours une bonne raison de faire un choix, ou un non-choix, après, les choses font que parfois, on n’a plus vraiment le choix d’en faire un autre. BREF. On a tous un jour eu 25 ans et des rêves que l’on pensait se réaliser les uns à la suite des autres, pcq après tout, c’est une jolie façon de concevoir l’avenir.. Qu’est-ce qui a merdé en chemin pour qu’au final, on soit tous plus ou moins contraints, sanglés de compromis, de concessions, de contraintes ?… Faire chacun seulement ce que l’on voudrait faire ? Est-ce que ça ne s’appelle pas un peu l’anarchie ?.. Bref bis !
    Quant à Aldebert, connais pas, mais je vais peut-être remédier. Pour ce qui est de cette jolie devise, un autre que lui (Albert Comte-Sponville, philosophe contemporain) l’a dit en ces termes : » le bonheur c’est désirer ce qu’on a ». Elle m’a fait bcp réfléchir et c’est encore le cas… Vaut-il mieux désirer ce qu’on a ou avoir ce qu’on désire ? J’ai qqs réponses… Et aucune certitudes !! Allez, profite, vis, découvre, savoure, voyage, traine, perds-toi par ici et par là, 25 ans, ça ne dure qu’un temps, 7 ans pourquoi pas !!! Bises à toi heureux voyageur, Isa

    • Non, ce n’est absolument pas lié à l’anarchie, c’est juste être libre. Je parlais cependant de contraintes psychologiques et non imposées par l’état. Car à partir du moment où l’état nous empêche de faire ce que l’on veut, c’est qu’il est un petit poil totalitaire, ou en tout cas hypertrophié (et oui, je considère la France comme un pays ou l’état est hypertrophié, il se rapproche d’ailleurs doucement mais surement, d’un bon totalitarisme, mais cela est un autre débat).

      Et si nous sommes contraints par l’état, nous ne sommes alors plus libre.

      • Comme quoi il est toujours compliqué de se faire comprendre en ne passant que par l’écrit !! Personnellement, je reste convaincue que si tout le monde se contente de ne faire strictement que ce qu’il veut, cela s’apparente à l’anarchie, mais je comprends aussi que ce n’est pas de cette forme jusqu’auboutiste de liberté dont tu parles ! Donc peut-être sommes-nous d’accord, ou peut-être pas, et je dirais que la liberté, c’est aussi ça : pouvoir avoir et exprimer des avis différents !
        Et aussi Comte-Sponville a pour petit nom André, et pas Albert, j’ai mélangé mes pinceaux.
        Personnellement, je rêve plus souvent de sérénité que de liberté. Accepter que les choses ne soient pas ce que l’on aurait voulu ou pensé qu’elles soient, accepter de ne pas avoir la maitrise sur tout, et surtout sur nous-mêmes. Nous ne vivons pas sans l’autre, et l’autre nous contraint parfois à aller plutôt par là que par ici, est-ce réellement une entrave à notre liberté, je ne le crois pas… Mais parfois, c’est gonflant !!! ;-)

        Mon fiston m’a dit récemment qu’il avait aujourd’hui conscience d’etre exactement qui il avait envie d’être, et je l’envie pour ça. La seule quête pour moi, est celle-ci..

        Enfin je concluerais sur une nuance : on est toujours dépendant de qq chose, de qqu’un, et la liberté tient à mon sens dans notre capacité à gérer nos liens de dépendance. Vive l’autonomie. A bas l’indépendance !!

        Enjoy your life !!

        • Disons que l’anarchie est un concept politique un peu particulier et un mot qui est souvent utilisé à tord ou en en déformant le sens. L’idée que je défends est plutot une idée libérale. Tout le monde à des droits (propriété, liberté de parler …). La liberté est de faire ce que l’on veut du moment qu’on n’empiète pas sur les droits des autres.

  8. Je continue la lecture de ton blog avec toujours autant d intérêt . Merci de nous faire partager tes pensées et réflexions sur ta vie … d’ australien ! c’est courageux de ta part de montrer une part de toi avec autant de sincérité et d’authenticité ! Mieux se connaître à travers nos rêves, nos choix de vie, les contraintes que l’on se donne ,que l.on subit ou qu’on accepte ou refuse et toutes nos expériences de vie quel qu’elles soient etc….´ ,n’est ce pas ce voyage intérieur que tu as débuté très tôt ?.ce voyage se poursuivra à ton retour d.Australie où que tu sois et avec tous ceux qui le partageront avec toi .bisous et bonne continuation . Mich

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